Terril 7 du Gouffre (FR)

Une convention datant de 1778 autorisait l’exploitation de la veine « la Gouffre ». En 1820, les frères Gendebien devinrent propriétaires de la concession. En 1831, la société fut dotée de plusieurs facilités, dont la construction de la chaussée reliant Châtelineau à Farciennes (actuellement, la rue Gendebien). Cette société rétribuait mieux ses ouvriers que la plupart des autres sociétés charbonnières. En 1835, la SA des Hauts-Fourneaux et Charbonnages de Châtelineau absorbe la Société Charbonnière du Gouffre. La société fusionna ensuite avec la SA des Hauts-Fourneaux, Usines et Charbonnages de Marcinelle et Couillet. En 1869, la société connut un drame : un coup d’eau au puits n°7 provoqua la mort de 28 mineurs. En 1882, le charbonnage prit le nom de SA des Charbonnages du Gouffre à Châtelineau. En 1930, la production annuelle de charbon s’élevait à 246000 T, pour 759 Ha de concession. A cette période, la société employait 1450 ouvriers qui travaillaient dans 4 sièges (n°7, 8, 9 et 10). En 1949, la société rachètait le Charbonnage du Carabinier à Pont-de-Loup. Dans les années 1950, les 2800 ouvriers (dont 70 % au fond), produisent 54000 T de charbon chaque année. Le 15 mai 1969, avec la fermeture de son dernier puits (le n°7), la société cessa toute activité.

- Charbonnage du Hainaut

Des zones de combustion sont encore actives sur ce terril. L’oxyde de fer présent dans le substrat réagit avec l’air et l’eau. Cette réaction produit une combustion des résidus de charbon. Après combustion, le schiste, à l‘origine de couleur grise, devient rouge. Le grillon domestique (Acheta domesticus), une espèce d’orthoptère non indigène, fréquente ces zones pour se réfugier durant l’hiver, lui permettant de survivre à l’état sauvage in natura sous nos latitudes, ce qu’il est incapable de réaliser ailleurs. Le crapaud calamite (Epidalea calamita), espèce typique des terrils, caractérisé par une ligne vertébrale jaune, est présent sur le site. Cette espèce pionnière, fréquentant les milieux ouverts, a besoin de mares temporaires peu profondes qui se réchauffent rapidement pour se reproduire.