Description
Le site du Martinet est constitué de deux terrils coniques arborés et d’une vaste friche industrielle qui s’enorgueillit d’imposants bâtiments, vestiges de l’activité minière aujourd’hui révolue. Ils sont en voie de réaffectation vers des activités liées au pôle alimentaire de Charleroi. Les terrils abritent des milieux aussi variés qu’intéressants pour accueillir une biodiversité riche. Ils sont également parcourus de nombreux cheminements, dont certains sont balisés. Les plus téméraires suivront le chemin d’accès au sommet culminant à 215 m et d’où une vue imprenable et des vestiges impressionnants mêlant fer et béton les récompenseront de leur effort. Les moins enhardis, quant à eux, profiteront, à mi-pente, d’un banc accueillant pour contempler le paysage. Le terril accueille régulièrement des activités variées, dont des trails. Le comité de quartier local, très dynamique, est à l’initiative d’un riche programme d’événements tout au long de l’année.
Surrounding map
History
Exploité dès le 18ème siècle, le site connut, dès la fin du 19ème siècle, un déploiement industriel de grande envergure sous le vocable Société anonyme des charbonnages de Monceau-Fontaine et du Martinet. En 1929, la Société de Monceau-Fontaine y construisit un gigantesque triage-lavoir central (TLC) devant traiter les produits en provenance de tous ses sites d'extraction. Ce TLC, son siège d’extraction et son usine à boulets font du « n°4 » l’un des sites les plus modernes d’Europe. 1200 ouvriers y travaillent en trois pauses.
Le puits d’extraction du Martinet fut fermé en 1967 tandis que le triage-lavoir fonctionnera jusqu’en 1979. Laissés à l’abandon, les bâtiments étaient en ruine lorsque le dernier chevalement fut démonté en 1995. Dès les années 50, dans une optique de valorisation des terrils, des boisements furent effectués à titre expérimental sur le versant nord du grand terril.
Dans les années 80, des sociétés prospectent en vue d’exploiter les terrils pour y extraire le charbon résiduel et les schistes. Les terrils ayant été reconquis ou colonisés par la nature, les riverains, regroupés en un comité de quartier, s’y opposent fermement. Après un combat de 22 ans, le site est acquis par la ville de Charleroi et les terrils du Martinet deviennent « Réserve naturelle ».
Plus récemment, certains bâtiments ont été rénovés et de nouvelles activités s’installent sur le site (embouteillage de bière, boulangerie, valorisation énergétique et vignoble pédagogique). Un plan d’orientation évolutif reprend les potentialités paysagères et urbanistiques du site (Plus d’info ici). Une réflexion est également menée pour développer une identité visuelle propre au site du Martinet.
Source : Topo-Guide du GR 412 Ouest, Chemins des Terrils et Charbonnages de Monceau-Fontaine.
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Vestige
Outre le vestige du culbuteur au sommet du grand terril, le site du Martinet est remarquable de par les vestiges de son activité minière. Il est d’ailleurs classé patrimoine naturel.
En plus du bâtiment des douches et de la salle des pendus ainsi que de la remise à locomotive qui ont été rénovés et privatisés, des vestiges de la salle des machines, de la passerelle, du bassin à schlamm et du bâtiment des ingénieurs sont également observables. Le site dispose également d’une halle couverte et d’un pont sur l’ancienne voie de chemin de fer depuis le hangar à locomotive. Les bâtiments du TLC ont, par contre, été rasés en 1978 et ont laissé place à une friche herbeuse.
Découvrez les vues du Martinet après sa fermeture entre 1979 et 1986 réalisées par Gilles Durvaux.
Naturalistic interests
La mare permanente présente sur le site abrite trois des quatre espèces de tritons présentes en région wallonne : le triton alpestre (Ichthyosaura alpestris), le triton palmé (Lissotriton helveticus) et le triton ponctué (Lissotriton vulgaris).
Les mares temporaires, peu profondes et au réchauffement rapide, sont indispensables aux larves du crapaud calamite (Epidalea calamita), espèce typique des terrils.
La petite pyrole (Pyrola minor) est présente en nombre dans certains boisements. En outre, on note la présence remarquable de la salicaire à feuilles d’hyssope (Lythrum hyssopifolia), une minuscule plante à fleurs roses s’épanouissant d’année en année dans une petite station située dans les ornières des sentiers.
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Recommandations
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Garder son chien en laisse
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Respecter la quiétude des lieux
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Ramasser ses déchets
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Pas d’engin motorisé
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Pas de dépôt d’ordure
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Rester sur les chemins
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Pas de circulation à vélo
Découvrez les sentiers du terril
Le GR des terrils parcoure (et balise) l’ensemble du site du Martinet, passant par le grand terril, le petit terril, l’ancienne plaine TLC et l’ancien site minier. Un sentier récemment réhabilité permet l’accès à la crête sommitale du grand terril avec vue sur la vallée de la Sambre. Un balisage spécifique du site est en cours de réflexion.
Activités touristiques à proximité du terril
Le Comité de quartier du Martinet y organise de nombreuses activités.
La Boucle Noire, un itinéraire de 23 km fractionnables, passe par le terril du Martinet. Il fait partie du GR 412 et garde le même balisage.
Découvrez les autres portions du GR412, le sentier de Grandes Randonnées des terrils traversant la Wallonie. Retrouvez le tracé et plus d'informations sur le site des GR :
Visites guidées par les ambassadeurs transfrontaliers des terrils, les Terril-bles.
Le Trail des Terrils (11 - 15 - 22 - 28km), organisé chaque année et empruntant la chaîne des terrils carolos.
Des chantiers nature sont régulièrement organisés par Charleroi Nature.
- Le vignoble du Martinet.
Hôtels Restaurants et Cafés
Voir les rubriques « Se loger » et « Savourer » du menu « Explorer » du site de Charleroi Métropole Tourisme.
Plus d'info :
Le Martinet a fait l’objet de nombreuses études et brochures que vous pouvez retrouver auprès du Comité de quartier, de la Ville de Charleroi ou du centre de documentation de l’asbl Espace Environnement.