Terril de Ciply

En 1838, Alexandre Willame sollicita une concession minière sous les villages de Ciply, Mesvin, Asquillies, Harveng, Quévy-le-Petit et Bougnies. En 1865, cette concession prit le nom de Société Anonyme de Charbonnage de Ciply, qui devint en 1873 la SA de Charbonnage du Midi de Mons. Le charbonnage était situé chemin de Binche et comprenait 2 puits d’extraction (n°1 et n°2) dont le creusement avait débuté en 1862. Deux autres puits (n°3 et n°4) furent creusés par la suite à Asquillies. Le 17 octobre 1879, le charbonnage connut un grave accident qui a fait 16 morts à cause d’un coup de grisou. En 1921, la petite société fut reprise par la SA Métallurgique de Sambre et Moselle. Cette même année, un second coup de grisou a fait 21 morts. A cette période, les 580 ouvriers, qui exploitaient les 285 ha de concession, extrayaient 66 000 T de charbon chaque année. Le siège de Ciply ferma ses portes le 3 janvier 1928, mais la concession fut reprise en 1947 par la SA John Cockerill. La concession fut alors exploitée par les puits de Crachet et Agrappe-Escouffiaux.

Charbonnage du Haianut

Ce site est l’exemple qu’une gestion réfléchie peut concilier activité humaine et biodiversité. La linotte mélodieuse (Linaria cannabina) niche sur ce terril dans les zones arbustives en compagnie des fauvettes babillardes (Curruca curruca) et grisette (Curruca communis). On note la présence d’autres vertébrés comme l’alyte accoucheur (Alytes obstetricans), le crapaud calamite (Epidalea calamita) et l’orvet fragile (Anguis fragilis). Les vieux chênes présents sur le site abritent une entomofaune riche, notamment en coccinelles. Une belle diversité végétale attire également quelques espèces d’abeilles remarquables, comme la mélitte de l’odontite (Melitta tricincta) qui trouve ici sa plante hôte en abondance, l’Odontite rouge (Odontites vernus subsp. Serotina), l’osmie tridentée (Hoplitis tridentata), ou l’Épéole tricolore (Epeolus variegatus), espèce parasite d’autres collètes (abeilles du genre Colletes). La botanique n’est bien entendu pas en reste avec l’œillet couché (Dianthus deltoides), le Silène penché (Silene nutans), le Clinopode commun (Clinopodium vulgare), la Verveine sauvage (Verbana officinalis) et l’Érythrée élégante (Centaurium pulchellum).

Note de patrimonialité : 82